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Second Chance - Axel

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Elio S. Auditore

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Re: Second Chance - Axel



Second Chance
Axel & Elio



Mon corps s’embrase contre le sien avec la même ferveur, le même désir que je peux sentir contre mon bassin qu’il colle contre le sien. Je soupire contre ses lèvres de ses doigts dans ma nuque, mordille sa lèvre avec une envie que je ne contiens plus en sentant sa main s’en prendre à mes fesses. Bordel, j’ai jamais autant eu envie de quelqu’un qu’à cet instant. Je lui saute presque dessus, reprend encore ses lèvres comme si il risquait de se volatiliser en une seconde. Axel, mais qu’est ce que t’es entrain de me faire ? Je peux sentir à quel point nous avons faim l’un de l’autre. Si il n’y avait pas tous ces gens... Sauf que ma raison les a déjà oublié lorsque mes lèvres quittent enfin les siennes, tremblant du feu ardent qu’il a éveillé en moi. Mon regard se pose sur ses lèvres un instant, joignant mon pouce qui s’invite sur sa lèvre inférieure légèrement gonflée par l’attaque de mes dents. Oups. Mes yeux rejoignent les siens, fiévreux, alors que mes doigts glissent sur sa mâchoire pour relever son visage, ma bouche cherchant à accéder à son cou que je dévore à présent sans retenue. Je goûte sa peau, efface toute trace de celui qui est passé là avant moi, impose ma marque comme si il m’appartenait. Et c’est le cas en vérité. Je le veux. Tout mon être le réclame entièrement. Appartiens moi, juste pour une nuit.

Ma main libre s’invite sous son t-shirt devenu soudain trop gênant pour moi, glissant sur son ventre musclé, remontant encore, encore... Une main s’invite sur mon épaule, une nouvelle sur ma hanche. Comment est-il possible qu’il couvre tant d’endroits à la fois ? J’ouvre grands les yeux en réalisant ce qu’il se passe. Ce ne sont pas les siennes. Pas du tout. Arrêtant mon oeuvre, on me force à me retourner, suivant le mouvement que cette main inconnue sur mon épaule m’impose. Non, non je refuse de le quitter. Pas maintenant, jamais. Je ne veux pas être arraché à lui. Mes yeux heurtent l’inconnu, tombent dans des iris presque assassines. Merde. Julien. Je l’avais complètement oublié. Il vient reprendre son dû, essayez de m’arracher aux bras d’Axel. Durant une seconde, je ne sais pas quoi faire, comment réagir, je me sens con et à nouveau, j’ai l’impression de sombrer. Non, je refuse. Il s’approche, vient près de mon oreille avec sa bouche.

« Bah alors, tu m’as zappé c’est ça ?! »

Je ressens toute la colère dans sa voix, ça me fait presque trembler de peur. Va-t’en, s’il te plait. Tu m’oppresses, tu m’agresses, tu me fais mal avec ta main qui serre maintenant mon bras bien trop fort. Sauf que je suis incapable de réagir correctement, de dire quoi que ce soit, de te repousser, je suis juste tétanisé, ma main cherchant désespérément à s’accrocher à Axel dans mon dos. Pitié, aide moi, sauve moi parce que j’en suis incapable.


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Axel Stormhunter

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Re: Second Chance - Axel



Le sentir s'accrocher à moi autant que je m'accroche à lui me conforte dans l'idée que je suis à ma place. Je n'aurais pas cru qu'il pouvait m'emmener aussi loin avec un simple baiser. Mon corps se consume un peu plus à chaque assaut de ses lèvres, à chaque échange de nos langues, et puis, il les abandonne, caresse ma lippe martyrisée par ses dents, m'adressant un regard d'excuse qui m'électrise. Je ne lui en veux absolument pas. Sa main se fait autoritaire pour m'obliger à lever la tête avant qu'il ne vienne glisser sa bouche contre la peau de mon cou. Je suis plus dur que jamais, mes mains se tendent sur lui, je lui agrippe les cheveux, peut-être un peu fort, mince. Mais je ne peux retenir le désir qui m'envahit alors qu'à présent il explore ma peau sous mes vêtements. Ses mains sont aussi avides que les miennes. Je laisse échapper un soupir languissant contre son oreille avant de pencher la tête en arrière pour savourer chaque seconde de cette douce torture qu'il m'inflige.

Il agit comme s'il voulait me marquer. Comme si je pouvais disparaître à tout moment, et bon sang, ça me plaît, ça me rend extatique. Et puis tout s'arrête. Choqué, mes yeux se reposent sur Elio que l'on arrache à moi. Je reconnais son mec derrière lui. Il a l'air en colère. Je regarde Elio, lui a l'air perdu. L'autre gars lui glisse quelque chose à l'oreille, Elio se tend. Je repère les doigts du gars en train de lui broyer le bras. Voyant la main d'Elio qui me cherche, je me glisse dans son dos et ma main vient agripper le poignet du gêneur pour le broyer à son tour, le forçant à lâcher Elio.

« Tu ne vois pas que tu lui fais mal ? Laisse-le tranquille. »

J'attire de nouveau Elio contre moi, avec douceur, son dos contre mon torse et l'entoure de mes bras pour fixer l'autre gars du regard. Si Elio l'avait décidé, je l'aurais laissé partir, j'aurais accepté, même à contre-coeur qu'il l'emmène loin de moi, mais, clairement, l'attitude d'Elio me montre que ce n'est pas ce qu'il veut. Je ne veux pas le laisser tomber. Et comme si le mec d'Elio ne suffisait pas dans le paysage, mon cavalier fait également sa réapparition, les bras croisés, l'expression accusatrice, mais il ne compte plus pour moi. Son regard blessé me passe au travers.


« Ton coloc hein...Fallait me le dire que tu étais déjà pris. Connard va ! »

Après m'avoir fait un joli doigt d'honneur, il s'en va, la tête haute. Dans d'autres circonstances, j'aurais rigolé. Mais là, j'espère juste que le futur ex d'Elio s'en aille. Je glisse dans l'oreille d'Elio:


« Tu veux qu'on aille ailleurs ? »
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Elio S. Auditore

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Re: Second Chance - Axel



Second Chance
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Tout ce passe trop vite pour moi. J’ai mal, je ne ressens que la douleur de mon bras que Julien tient fermement dans sa main. Il n’en démord pas alors que je tente de reculer, de le faire lâcher prise. Rien n’y fait. Je tremble comme une feuille, paniqué par ce qu’il se passe, ne sachant que faire, que dire. Aucun son n’arrive à sortir de ma bouche. Mes doigts finissent leur course contre le haut d’Axel que je sens dans mon dos, s’y accrochant avec force. Il prend les commandes, mon regard suit sa main s’emparant du poignet de mon tortionnaire, le forçant enfin à lâcher prise. Sa voix me semble loin, je me sens céder sous mon propre poids alors qu’Axel m’attire contre son torse, mes mains accroche son bras qui me retient, heureusement, sinon je serais déjà au sol. Julien le fusille du regard à son tour, presque prêt à en découdre. Non, pas ça, c’est tout ce que je ne veux pas. Un autre gars fait son apparition dans mon champ de vision. C’est lui, le mec que galochait mon Canadien plus tôt. Merde, ça s’arrange pas. Pourtant, lui s’en va vite, non sans nous avoir adressé un beau doigt d’honneur. Je crois que je vais vomir.

« Tu veux qu’on aille ailleurs ? »

Une fois de plus, je suis incapable de répondre. Ma tête bouge, elle, exprime mon consentement. Je veux m’enfuir, qu’il m’emmène loin d’ici, vite ! Avant que la situation n’empire encore. Je ne sais comment, mais j’arrive à retrouver un peu de force, à ne pas me laisser complètement aller contre Axel, à m’emparer de sa main pour commencer notre course, évitant Julien qui s’apprête à bondir sur Axel. Je peux le sentir, toute cette tension, toute cette violence qui émane de lui. En un coup, je rentre dans la foule, trainant Axel derrière moi, espérant que ma conquête ne nous suive pas, qu’il nous laisse tranquille.

Nous débouchons dehors, cette fois pas chez les fumeurs, mais bel et bien dehors, nous quittons la boite. Mon ventre se retourne, je trébuche pour me rattraper de justesse contre un mur. Merde, ça tourne, ça tangue... Et voilà, je vomis ma vie sur le sol. Merde. C’est vraiment pas sexy. J’ai du mal à respirer, à reprendre mon souffle. Heureusement, j’ai lâché Axel, j’espère qu’il n’est pas entrain de m’observer dans cet état. J’ai honte bordel.

Tout ce que j’ai avalé depuis le début de la soirée est sorti. C’est crade. J’ai abusé, encore. J’ai du mal à tenir debout, je tremble encore. Ma gorge me brûle, mon bras aussi. Julien à de la force, ça me laissera sans doute une marque. Pas trop visible j’espère. Comment je vais expliquer ça à mes parents ? Je me relève, cherche mon air, glisse un regard vers la porte.

« Non ci ha seguiti? »

Merde, je parle en Italien. Axel va pas comprendre, mais tant pis, je peux voir moi-même, entre mes larmes que ce n’est pas le cas. Ouf. Je peux respirer, me reprendre, essayer de calmer mon coeur qui menace d’exploser dans ma poitrine. A nouveau, j’ai froid, je me sens mal. Bordel j’en ai ras le cul.

J’arrive à reprendre contenance, enfin. Mes yeux échouent sur Axel, toujours là. J’ai encore honte, j’arrive pas à maintenir le contact. Un endroit où aller, c’est ça qu’il nous faut. Quelque chose de paisible, pour que j’arrive à me sentir mieux. Je suis en pleine descente. Mes dents se serrent les unes sur les autres, se claquent entre elles. Il me faut un chewing-gum. Et pour l’haleine aussi, ce sera pas du luxe. Je les cherche dans mes poches, les trouve facilement, en prends une en essayant de calmer mes dents. J’inspire, expire, calme toi Elio. Tout va bien. Axel est avec toi, il va pas te lâcher. Sinon ce serait déjà fait. Réfléchis. Il est quelle heure ? Je zieute ma montre, je l’ai pas mise. Mon portable alors. Il est 4h30. Ok. Je ferme les yeux. J’ai pas envie de rentrer. Pas tout de suite. Pas maintenant. Pas dans cet état. J’ai un éclair de lucidité. Y’a bien un endroit... J’ai envie de voir le soleil se lever. Le temps qu’on y arrive, on a peut-être une chance.

« Viens... Viens, on y va. »



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Axel Stormhunter

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Re: Second Chance - Axel



Elio ne répond pas à ma question, mais il hoche ma tête et ses mains s'agrippent à mon bras comme à une bouée de secours. Je soupire, merde comment on en est arrivés là ? Je commence à me redresser, gardant un oeil sur l'autre gars qui me toise méchamment. J'ai comme l'impression que si on reste plus, il ne va pas tarder à me frapper. Je me ferais d'ailleurs une joie de lui casser sa petite gueule. Mais Elio en décide autrement. Sa main attrape la mienne, il se détache de moi et m'entraîne à travers la foule, semant par la même occasion sa conquête, l'expression confuse. Je crois qu'il ne s'y attendait vraiment pas. Mais où était-il quand Elio avait besoin de lui ? Avait-il vraiment besoin de lui ? J'avais l'impression que c'était moi qu'il attendait.

Nous arrivons à l'extérieur de la boite et une robe familière attire mon attention. Amalia est encore là, mais elle ne me voit pas, occupée à glousser avec la même blondinette qu'au début. Je soupire soulagé. Elle m'était complètement sortie de la tête avec tout ce qui s'est passé, et réaliser ça maintenant me fait me dire que je suis un piètre ami. Voilà tout l'effet Elio. Je lui enverrais un sms pour la prévenir.

La main d'Elio quittant la mienne, me ramène à lui. Je le vois tanguer dangereusement jusqu'à un mur où... il se met à vomir. Un air inquiet se glisse sur mon visage, j'attends patiemment qu'il ait terminé, me tenant prêt à le rattraper s'il venait à tomber. Il finit par se redresser, me demandant quelque chose que je ne comprends pas, un regard inquiet vers la porte. Je crois que je vois de quoi il parle.

« Non, il ne nous as pas suivi.»

Tu paries combien qu'il a récupéré Valentin ? Je ne m'attarde pas là-dessus, je me rapproche d'Elio pour voir comment il va. S'il a trop bu, je pense à présent aussi qu'il a consommé autre chose. Mais quoi ? Des larmes recouvrent son visage, je m'empresse de les essuyer du bout de mes pouces avant de le relâcher, le voyant fouiller ses poches. Pour ma part, j'ai décuvé rien qu'avec l'intervention de l'autre brun. Je soupire un peu. Drôle de soirée.J'imagine que je vais ramener Elio chez lui maintenant.

Ce dernier extirpe un paquet de chewing-gum dans lequel il se sert fébrilement. Tiens, je pourrais en faire autant. C'est vrai que même si je n'ai pas vomi, avec tout l'alcool que j'ai ingéré, ça ne doit pas sentir la rose non plus. Elio semble aller un peu mieux. Je lui souris mais il regarde déjà sa montre avant de me reprendre la main et de m'intimer de le suivre. Où tu veux Elio, je prendrais soin de toi. J'extirpe mon téléphone de ma poche pour regarder l'heure, - ah oui quand même ! -, mais surtout pour envoyer rapidement un sms à Amalia. Il ne faudrait pas qu'elle me cherche.

Si Elio ne me semble pas très vaillant, il semble savoir où il va. Tant mieux. Je continue de marcher, tenant sa main fermement, caressant ses doigts du bout du pouce. De temps à autre, je pose mon regard sur lui, vérifiant son état. Puis finalement la curiosité me gagne et je lui demande:

« Où va-t-on ? »
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Re: Second Chance - Axel



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J’ai froiiiiid. Même avec la main chaude d’Axel dans la mienne. En même temps, je suis juste en t-shirt. Je regrette, amèrement de pas avoir pris ma veste. Pourtant je le sais, chaque fois c’est la même chose, je devrais avoir l’habitude, mais non, non, je me retrouve juste comme un con, à grelotter en ayant l’impression d’être mort à l’intérieur. Foutue descente. Pourtant, le contact d’Axel me fait du bien. Ca me tue de l’admettre, mais sans lui, je serais sans doute entrain de pleurer ma vie quelque part. Ou bien dans les bras de Julien, en fait. Je soupire. J’suis con. J’ai tout fait foiré. C’est de ma faute ce qui s’est passé, si Axel à failli se battre avec ce gars. Pourtant, on ne s’est rien promis, lui et moi, on a juste couché ensemble une fois, c’est pas comme si ça voulait dire quoique ce soit. Si ? Pour lui, visiblement, si.

Je redescend doucement sur terre, au fur et à mesure de mes pas sur le bitume. Je sais où on va, bien sûr. J’ai le regard au sol, je me sens vide, mais j’ai les idées plus ou moins clair, parfaitement conscient de mon rapprochement avec Axel, de ses caresses qu’il exerce sur ma paume. Ca m’apaise, me fait du bien. Ca m’agace aussi, mais j’essaie de pas y penser, de juste profiter du moment, avec lui, sans penser au reste. Pas facile, mais j’y arrive. Un peu. Sa demande me tire de mes pensées, affichant un petit sourire sur mes lèvres. Je lui accorde un regard en biais, continuant notre route.

« Tu verras. »

Je n’allais pas lui gâcher la surprise maintenant. Certainement pas. Nous longeons une route en pente, heureusement sans voiture à cette heure-ci. Monter, c’est ce que nous faisons pendant au moins une demi-heure, toujours plus haut, encore et encore. Puis, enfin, des ruines se profilent. Un vieux fort. Je retrouve mon sourire en apercevant le sommet. On y est presque. Un peu d’escalade et y sera. Au pied du monument, je relâche la main de mon blond, cherchant mes appuis habituels. J’espère qu’il n’a pas peur du vide. Mes prises repérées, je me tourne vers lui, un nouveau sourire aux lèvres.

« Surtout, prends les même prises que moi. »

Je clos ma phrase en lui volant un baiser furtif, comme une petite promesse avant qu’on soit en haut. Je me tourne ensuite, commençant mon ascension de quelques mètres. Il faut apprendre à vivre dangereusement ! Enfin, au bout de quelques minutes, j’arrive au sommet, l’objectif final. Je me tourne, surveille Axel pour lui tendre la main sur fois arrivé à ma hauteur. Pas de barrière, rien pour nous accrocher, juste des pierres abimées pour s’y asseoir, ce que je fais en l’entrainant avec moi. D’ici, nous avons une vue magnifique sur Nice, bien plus haut que tous les toits de la ville, l’horizon à perte de vue. Et enfin, je me sens à nouveau apaisé. Plus que quelques minutes avant que le soleil ne se lève, les couleurs du ciel sont déjà entrain de changer doucement. C’est parfait.



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Axel Stormhunter

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Re: Second Chance - Axel



La main d'Elio est affreusement froide, j'imagine qu'il doit avoir froid, de mon côté, je frissonne parfois, mais ça va. Je soupire alors qu'il refuse de me répondre. Pourtant je souris aussi. Je lui fais confiance pour me bluffer. Et puis, je vais essayer de ne pas tout faire capoter cette fois. Le souvenir de la magnifique crique où il m'a emmené il y a environ une semaine est terriblement cuisant. C'est fou cet ascenseur émotionnel qu'il arrive à provoquer chez moi. Et malgré la confusion que cela me provoque, j'en redemande. Je dois être masochiste. Il éveille en moi des choses que j'avais enfouies, comme la tendresse dans chacun de mes gestes à son égard. La dernière fois que j'ai été aussi tendre, je m'en suis mordu les doigts.

Je chasse mes vieux démons dans un recoin de mon esprit, préférant m'émerveiller du paysage sous le ciel nocturne habitée des lueurs annonçant sous peu le lever du soleil. Mes yeux se sont parfaitement adaptés à la faible lumière, me permettant de distinguer des masses sombres un peu plus loin au sommet d'une montée coriace. Visiblement c'est là que nous allons. Le pas d'Elio est de plus en plus décidé malgré son état.

Parvenus au point culminant de notre route, je découvre que les masses sombres ne sont autre que de vieilles ruines. Mon âme d'archéologue s'enthousiasme instantanément. Alors que nous sommes littéralement au pied du mur, j'adresse un grand sourire à Elio mais celui-ci disparaît alors qu'il me lâche la main, regardant vers le haut.

« Tu ne vas quand même pas... »

Mais je n'ai pas le temps de finir ma phrase. Ses lèvres viennent se poser rapidement sur les miennes, me coupant la chique. Si. Il va grimper et évidemment, il ne m'a pas entendu. Mon cœur bondit d'inquiétude. Il a beau avoir l'air sûr de lui, m'intimant de le suivre à la trace, il est quand même en train d'escalader un vieux mur qui pourrait s'écrouler à tout moment, ou lui pourrait faire une mauvaise chute. Sans le lâcher du regard, je ramène mes cheveux en arrière dans un geste empli d'inquiétude.

Pourtant il arrive souplement jusqu'au sommet. Prenant une grande inspiration, je me lance à sa suite. Ne pas attraper une pierre qui ne tient plus. C'est un peu laborieusement que je me hisse à sa suite, attrapant la main qu'il me tend avec reconnaissance, sans pour autant y mettre tout mon poids. Je ne vois pas comment il pourrait supporter tout mon poids autrement que couché dans un lit... Je ne devrais pas penser à ça. C'est presque honteux que je m'installe à ses côtés sur ce vieux mur.

Une fois le regard lancé vers le vide, je comprends mieux son choix. La vue est époustouflante sous le ciel dont les couleurs commencent à se réchauffer. C'est souriant que je lui dis.

« L'effort en valait la peine. C'est...wow. »

Je le vois encore grelotter alors, toujours en espérant ne pas déclencher la troisième guerre mondiale, je me glisse dans son dos, l'entourant de mes bras, posant doucement mon menton sur son épaule, appuyant ma tête contre la sienne. Je murmure doucement alors que les couleurs virent à l'orangé.

« Merci de m'avoir emmené ici. »


Dernière édition par Axel Stormhunter le Lun 8 Avr - 21:27, édité 2 fois
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Re: Second Chance - Axel



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Enfin, nous y sommes. Mon regard ne décroche plus du magnifique paysage qui se profile devant nous. Je ne regrette pas notre ascension, comme à chaque fois que je viens ici, même si il faut que je risque ma vie pour ça. Et là, avec lui, c'est encore mieux, bien mieux. Mon sourire se fait plus franc lorsqu'Axel commente la vue. Je suis content que ça lui plaise autant. Je le laisse m'enlacer par derrière, glisser sa tête sur mon épaule pour m'appuyer contre lui. Sa chaleur me fait un bien fou, arrête sensiblement mes tremblements de froid. Peu importe ce qui se passera demain, lorsque je réaliserais vraiment, lorsque je le détesterais de nouveau, je ne fais que profiter de l'instant présent, admirant les tons que prend le ciel au fur et à mesure du temps qui s'écoule et que le soleil fait doucement son apparition.

" Merci à toi, pour cette soirée."

Mon regard quitte le ciel, tournant ma tête vers lui. Je l'admire, juste l'espace de quelques secondes, mon beau gosse Canadien. Une de mes mains se glisse dans sa nuque, l'invite à un nouveau baiser, marquant la fin de notre nuit agitée. Juste un dernier baiser, tellement timide par rapport aux autres, sur la piste, mais tellement sincère et tendre. C'est tout ce que je veux de lui maintenant. Tout ce qu'il me faut pour assouvir mon nouveau besoin de lui. J'aimerais rester ici, arrêter le temps dans cette réalité pour échapper définitivement à l'autre. Si seulement c'était si simple. Ma main libre caresse son bras qui m'entoure, une brise légère s'engouffre dans mes cheveux alors que notre baiser prend fin, que mon regard retourne vers l'horizon. Le petit matin est là, il nous accueille à bras ouverts. Je soupire doucement. La fatigue se fait ressentir dans mes muscles, je me sens néanmoins un peu moins vide grâce à lui. Et soudain, j'ai cette envie de jouer du piano, même si c'est impossible pour le moment. Distraitement, mes doigts pianotent sur son bras alors que je fredonne ma mélodie, l'une de celles que je suis occupé à fignoler. J'ai envie de la lui jouer, de la lui faire découvrir, lui qui semblait tant aimer ce que j'avais joué le premier soir. Une autre nuit, peut-être.



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Re: Second Chance - Axel



Le sentir contre moi est agréable. Ses tremblements s'apaisent petit à petit, en même temps que le ciel déploie ses couleurs chatoyantes. Je resserre doucement mon étreinte, pour lui montrer que je suis là, mais aussi parce que j'en ai besoin. Je veux profiter de ce moment de calme. Il me remercie pour la soirée et son ton semble annoncer qu'il n'y aura pas de prochaine fois. Étrangement, cela m'attriste plus que cela ne me déçoit. Sa main se glisse dans mes cheveux, m'arrachant un délicieux frisson, m'obligeant à tourner le visage vers lui. Son regard croise le mien, me confirmant ce que je ressens, puis nos lèvres se rejoignent de nouveau. Je me laisse aller tout en douceur contre sa bouche. Quelque chose m'étreint le cœur en cet instant sans que je ne sache dire quoi.

A contrecœur, sa bouche se détache de la mienne, son visage à nouveau tourné vers le ciel. Sa main se met à pianoter sur mon bras, me rappelant le soir de notre rencontre. Cela me provoque un léger chatouillis, juste ce qu'il faut pour être agréable. Il se met à fredonner une mélodie que je ne connais pas. Je n'ose pas l'interrompre, alors je l'écoute, le menton de nouveau calé au creux de son cou, m'amusant des vibrations que cela provoque sous sa peau. Je pourrais rester ainsi éternellement, à respirer son odeur, le nez contre sa nuque.

Lorsqu'il a arrête de fredonner, le soleil est déjà bien haut dans le ciel et je m'aperçois que la fatigue m'envahit sévèrement. Tout doucement, je desserre mon étreinte, déposant un léger baiser dans son cou. Je me lève et lui tend la main pour qu'il en fasse autant. Il est temps de rentrer.

« J'espère que j'aurais encore l'occasion de t'entendre jouer du piano. »

Je lui adresse un sourire sincère. Je le souhaite vraiment. Et pas parce que son père l'aura obligé à le faire. Parce qu'il en aura envie. Mon regard se fait légèrement gêné. Puis après avoir scruté le bas du mur, je murmure :

« Monter ne me paraît plus si difficile maintenant qu'il faut descendre... »
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Re: Second Chance - Axel



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Mes doigts finissent par arrêter leur danse sur son épiderme, en même temps que j’arrête de fredonner. Il est temps de partir, maintenant que le soleil est bel et bien levé. Adieu la magie du moment, si éphémère. Il desserre finalement son étreinte, me provocant un léger pincement au coeur alors qu’il dépose un baiser sur mon cou. Mon regard quitte le spectacle pour le sol à mes pieds, juste avant de me lever, l’imitant dans son mouvement en prenant sa main. Ses mots me vont droit au coeur lorsqu’il me les adresse, même si j’essaie de ne pas trop le montrer. Seul le sourire que je lui rend en est la preuve.

« Qui sait ? »

Est-ce un brin de gêne que je décèle dans son regard ? Adorable. Mais bien vite, il quitte notre échange pour observer la descente qui nous attend à présent. J’avoue, d’ici, c’est assez impressionnant, je peux comprendre que ça ne le rassure pas, mais sa remarque m’amuse quand même, poussant mon sourire à s’élargir.

« Aller, si tu as pu arriver jusqu’ici, tu pourras redescendre. »

Je lui adresse un regard mêlé de défi et d’espièglerie. Aller Axel, un dernier effort, au pire, ça ne fera t’écrouler de fatigue une fois chez moi. Je passe le premier, montre l’exemple en reprenant mes anciennes prises tout en essayant de ne pas regarder par dessus mon épaule, évitant ainsi le vertige. J’ai beau avoir l’habitude, fatigué comme je suis, je pourrais très bien rater mon coup. Concentré, ce n’est que lorsque je suis au sol que je relève la tête, m’assurant qu’il m’a bel et bien suivi, l’accueillant d’un nouveau sourire en reprenant sa main, direction l’arrêt de bus.

Je ne résiste pas à l’envie de m’allumer une cigarette au bout de quelques minutes de marche. Ca faisait longtemps n’est-ce pas ? Ca m’aide à détendre mon corps à nouveau tendu par le froid et la fatigue. Je me frotte les yeux, sentant cette dernière prendre le plus en plus le dessus. J’ai hâte de retrouver mon lit, m’y plonger et n’ouvrir à nouveau les yeux que bien plus tard dans la journée. Peut-être même demain, qui sait ? Ca rattraperait peut-être toute mes heures de sommeil et ferait un peu disparaitre mes cernes. Même si il ne faut pas rêver, c’est plus qu’improbable.

Arrivé à l’arrêt, je cherche rapidement les horaires, relâchant un peu Axel. On a de la chance, le premier bus arrive dans moins de 5 min. Dieu soit loué. Satisfait, je me glisse alors jusqu’aux sièges mis à disposition, m’asseyant sur l’un d’entre eux en soupirant. Oh que ça fait du bien de s’asseoir. Je n’en peux plus. Je suis vanné. Me callant dans le fond du siège, mes yeux cherchent à nouveau mon beau blond, juste pour être sûr qu’il est toujours là, comme un brin de paranoïa me traversant la tête de part en part. Depuis quand je suis devenu aussi dépendant de lui ? Ca me déplait, fortement. Mais je suis trop fatigué pour analyser ce genre de sentiment maintenant. Je laisse tomber, je veux juste m’assurer qu’il est près de moi, juste encore un peu.



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Re: Second Chance - Axel



Sa réponse a beau être énigmatique, je prends ça pour un oui. Je me détend un peu, je me sens étrangement mieux. Et puis, de nouveau, la réalité reprends le dessus, dont le stress de la descente de cet immense mur. Je ne dis pas que ça ne valait pas le coup... mais si c'est pour se casser une jambe au retour, c'est tout de suite moins charmant... Je soupire doucement puis un rire nerveux me secoue aux encouragements d'Elio qui se permet allègrement de me charrier de son regard empli de défi. C'est facile à dire pour lui qui connait bien les lieux. Je peste entre mes dents en le suivant. Heureusement que je n'ai pas le vertige. L'escalade ça me connaît pourtant, mais avec le matériel adéquat. En mission de fouilles, on se ferait tuer de ne pas nous assurer pendant ce genre d'ascension.

Finalement nous parvenons au sol sans casse. Mais nous sommes éreintés par notre nuit, transis par l'humidité de la rosée matinale. Un petit frisson me parcourt alors qu'il me reprend la main, naturellement. Je souris en prenant la route. À peine quelques pas plus loin, j'entends le bruit caractéristique d'un briquet et du bout de la cigarette qui s'enflamme. Un regard vers Elio m'apprend toute sa fatigue et je ne vois là pour lui qu'un geste aussi rassurant qu'il est habituel. Pour ma part je reprends un nouveau chewing-gum, enfouissant l'autre dans un ticket de caisse, puis dans le fond de ma poche. Mon ventre se met à grogner. Plus tard plus tard... je ne sais même pas combien de temps on a pour rentrer. Finalement la forme caractéristique d'un abri de bus se détache un peu plus loin. C'est donc ça. Je souris. On a encore un peu de temps pour profiter ensemble. Elio me relâche la main pour consulter les horaires. J'en profite pour lui demander à quel arrêt il faut descendre.

Cinq minutes plus tard nous sommes installés dans un duo de siège au fond du bus. Nos regards et nos silences échangés en disent plus que n'importe quelles paroles. Je reprends doucement sa main pour le trajet, emmêlant nos doigts. Lui ne tarde pas à s'endormir contre mon épaule. De mon côté je lutte pour ne pas en faire autant. Le trajet me paraît aussi doux qu'interminable. Je suis bercé par la respiration régulière de mon joli petit brun et le ronronnement du moteur. Et puis, les arrêts défilant, je finis par repérer le nôtre. Doucement, je murmure à Elio.

« On arrive... réveille toi. »

Je n'ai le droit qu'à l'indifférence la plus totale. Je lui caresse la joue, les cheveux, un baiser sur le bout du nez, il ne m'adresse qu'un grognement. Je trouve ça aussi adorable qu'énervant. On va manquer notre arrêt à ce rythme ! Pouffant un peu, je finis par râler doucement.

« Tu ne me laisse pas le choix. »

Je demande l'arrêt et puis, tant bien que mal, je le hisse sur mon dos. Un poids plume comme je m'y attendais. Faisant attention à sa tête, je m'extirpe du bus puis j'avise le paysage autour, essayant de reconnaître les lieux. Ah voilà. Raffermissant ma prise sous ses cuisses, je prie pour qu'on ne croise personne. Je me vois mal expliquer à ses parents tant de proximité. J'essaie de ne pas trop faire crisser les graviers sous les volets encore fermés. Mes pas se font néanmoins rapides jusqu'à la porte d'entrée. Doucement, relâchant une cuisse, je teste la porte d'entrée. Ouverte. C'est mauvais signe. Ça veut probablement dire que Lorenzo est levé. Merde. À pas de loup, mon précieux paquetage sur le dos, je pénètre à l'intérieur. Personne. Faites qu'il soit dans le jardin.

Je me glisse devant l'escalier lorsque je me fige sous la crainte. La voix profonde du père d'Elio vient de prononcer quelque chose en italien et se rapproche. Merde merde. Finalement c'est la voix de Mafalda qui répond, provenant d'une autre pièce. Je profite de la distraction pour gravir la première marche en essayant de ne pas la faire craquer sous nos poids combinés, puis les enchaîne comme si j'avais le diable aux fesses. Une fois dans le couloir j'entends du bruit dans la salle de bain des sœurs. Merde merde, vite! Je me faufile au fond du couloir et ouvre la porte de la chambre d'Elio puis la referme derrière nous, le cœur battant à toute allure. Bordel. Je soupire de soulagement avant de me diriger vers le lit et de m'assoir sur le rebord pour y déposer Elio qui m'entoure toujours fermement le cou de ses bras. Je lui murmure tendrement.

« C'est bon Elio, on est arrivés, tu peux me lâcher et t'installer dans ton lit. »


Dernière édition par Axel Stormhunter le Mar 9 Avr - 14:48, édité 2 fois

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